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Sans arôme les bras s'y cassent

Pour l’exposition collective Ce qu’il faut d’espoir pour mentir,

je présentais à Bruxelles dans l’ancienne Brasserie Atlas,

une cantine. Les cruches à eaux ont les contours des arums.

Dans le flacon en libre service se trouve un sirop de houblon.

Les quatre tables teintent aux choux entourent le foyer comme

les pétales d’une brassicacée accueillent leur calice.

Les gobelets en grès noir sont des anthères gorgées de pollen.

Les soupes cuisinées sur la gazinière au coeur de l’installation sont composées des plantes du jardin et du fond de frigo.

Les matériaux des sculptures comme ce qui constituent les mets, sont glanés, retrouvés, récupérés, teints, et mis en forme

de nouveaux.

Grès blanc émaillé, grès noir émaillé, carton, papier mâché, butagaz, acier ceintré, bois de prunellier, plateau de peuplier teint au choux rouge, napperon crocheté en lirette de coton teint au genet et pissenlit, corde de coton teinte au curcuma et choux , pigments comestible fait de choux, carotte violette, curcuma, sel, reste de frigo et de jardin, eau, sirop de houblon, 100 bols de Étienne Mauroy, 100 pains de Abigaël H.

images : Étienne Mauroy, Lucas Zambon

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